Login

Phytos Le fonds d’indemnisation des victimes de pesticides est opérationnel

Les modalités de mise en œuvre du dispositif ont été publiées dans un décret le 29 novembre 2020. Un site internet a été lancé par le gouvernement pour en savoir plus sur les démarches.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Le fonds d’indemnisation des victimes de produits phyto est désormais « pleinement opérationnel », déclare le ministère de l’Agriculture dans un communiqué diffusé ce 30 novembre 2020. Le décret précisant les modalités de mise en œuvre du dispositif, adopté par les députés en octobre 2019 pour une création à compter du 1er janvier 2020, a en effet été publié au Journal officiel le 29 novembre 2020.

Un site internet informatif

Un site internet a été créé pour « apporter toutes les informations nécessaires aux personnes concernées pour saisir le fonds en vue d’obtenir une juste indemnisation ». Les demandes doivent être déposées :

« Une meilleure prise en charge »

« Bien qu’il ne soit pas à la hauteur des attentes, ce fonds d’indemnisation devrait permettre une meilleure prise en charge des victimes des pesticides », estime l’association Phyto-Victimes dans un communiqué le 30 novembre. Elle déplore que le fonds « ne donne pas lieu à une réparation intégrale des préjudices subis par les victimes, ni aucune amélioration d’indemnisation pour les salarié.e.s ».

L’association souligne que ce décret est paru « après 11 mois de retard ». Le ministère précise que « l’instruction des demandes déposées depuis le début de l’année a pu d’ores et déjà débuter sans attendre la publication du décret ».

Un financement « peu cohérent »

L’Union des industries de la protection des plantes (UIPP) a également réagi par la voie d’un communiqué le 30 novembre 2020. Elle « appuie l’instauration d’un dispositif équilibré, fondé sur la science et juridiquement sécurisé », mais qualifie le mode de financement de « peu cohérent ».

Elle souligne que l’État est absent du financement de ce fonds « alors qu’il encadre la mise sur le marché des produits concernés ». Ce point est également regretté par Phyto-Victimes.

Par ailleurs, l’UIPP demande que soit respecté le principe d’un abondement « corrélé aux besoins réels ». Elle souhaite qu’il soit pris en compte lors de la fixation du montant annuel de la taxe payée par les entreprises sur leur chiffre d’affaires pour abonder le fonds.

Hélène Parisot

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement